Solo deo gloria de Jean‑Christophe Deveney (scénario) et d’Édouard Cour (dessin)

Voyage initiatique à travers l’Europe baroque

Soli Deo Gloria de Jean‑Christophe Deveney (scénario) et d’Édouard Cour (dessin) trace le périple de deux jeunes musiciens qui sillonnent les cités européennes comme un road‑trip d’apprentissage ; le récit mêle la découverte musicale à une méditation sur la foi et la condition humaine, offrant une fresque narrative immersive où chaque étape du voyage devient une leçon de vie.

Une esthétique brutale et expressive

Le dessin, à la fois brutal, rugueux et noir, repose sur un encrage précis enrichi de lavis gris et de trames numériques qui rappellent le clair‑obscur des maîtres du XVIIIᵉ siècle ; seules les touches de couleur surgissent lorsque la musique transcende les cases, conférant à chaque planche une puissance expressionniste rare et une atmosphère presque sacrée .

Une intrigue structurée et une portée thématique profonde

Divisée en neuf chapitres, l’intrigue alterne palais fastueux, déceptions cruelles et moments de beauté espérée, faisant de la musique le moteur narratif et le symbole d’une quête de sens ; le titre « Soli Deo Gloria » (« À Dieu seule la gloire ») éclaire l’envolée des chants et des âmes. Saluée comme un conte réaliste alliant le romantisme du XIXᵉ siècle à une réflexion contemporaine, l’œuvre se distingue par son originalité graphique, son ambition thématique et son impact émotionnel, constituant une lecture incontournable pour les amateurs de bande dessinée en quête de rigueur artistique et de profondeur philosophique.